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Surf

Le train surfing à la Une de RFI. En effet, cette pratique, très dangereuse, à la mode chez les jeunes gens en quête de sensations fortes : ils se tiennent debout sur les toits des métros, se baissent pour passer dans les tunnels, éviter les obstacles et les lignes à haute tension et jouent avec la mort dans cette situation extrêmement périlleuse. Ce mot de surfing, avec sa forme empruntée au gérondif anglais, évoque dont un équilibre instable, qu'il faut sans cesse renégocier , en se penchant, pliant les genoux, esquivant à droite ou à gauche, se penchant, etc. Un mouvement continu qui cherche à éviter la chute, en faisant l'expérience d'un terrainon n'ose pas même dire un sol ! – mouvant sur lequel on ne peut avoir d'ancrage solide. Être debout ne suffit pas, il faut épouser à rebours tous les mouvements de ce plancher qui vibre pour les contrarier, en prendre le contrepied et s'en faire le contrepoids.

C'est donc l'aspect le plus central du mot surf qui est concerné par ce mouvement perpétuel. Et on sait bien que le premier sens du mot surf en français, qui apparaît dans les années 60 pour être popularisé une bonne dizaine d'années plus tard, fait référence à un jeu, et maintenant à un sport qui se pratique sur l'océan, en bord de plage. On sait bien ce que c'est : le surfeur, puisque le nom existe, se tient en équilibre sur une planche qu'il va diriger vers la crête d'une vague. Et on bouge donc avec la vague, arqué sur son esquif. Sport difficile et grisant, et d'ailleurs sans trop de danger, à condition qu'on évite de se faire assommer par la planche en cas de chute. Cette activité, née en Californie, porte avec elle tout un vocabulaire, très anglais. On en retiendra le mot spot, tout à fait central. Ce terme, qui signifie au départ point désigne les endroits particulièrement propices à surf : l'océan propose de belles et grandes vagues dont on sent qu'elles peuvent être porteuses.

Et l'image de cette activité, plus encore que l'activité elle-même, est devenue incroyablement à la mode, le mot qui la désigne a poursuivi une route hasardeuse et pleine de succès dans la langue française.

En gros, surfer c'est donc profiter d'un hasard heureux, imprévu, qui risque de ne pas durer, et dont l'avenir peut être capricieux et incertain. Certaines entreprises donc ont ainsi surfé sur la vague de l'Internet triomphant. Bénéficiant pendant quelques années de cette floraison généreuse qui permettait que de petites compagnies rencontrent un succès gigantesque et très rapide. Mais leur ancrage n'était jamais très sûr, très solide : elles étaient à la merci d'un retournement du marché, ou d'une lassitude des personnes concernées. On a donc conjointement l'idée d'avantages, d'occasion à saisir et de moment fugace qu'il faut savoir saisir.

Mais l'image du surf étant très à la mode, elle s'est déclinée selon d'autres significations, pour évoquer le passage d'un sujet à un autre. En particulier, on surfe sur Internet, lorsque, sans projet précis au départ, on navigue d'un site à l'autre, guidé par le hasard et l'intérêt qu'on y trouve. Et , la notion de vitesse liée à la première image du surf disparaît. Au contraire, on est plutôt dans la flânerie.

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