Mes chers compatriotes de l'Hexagone,
des Outre-mer et de l'étranger, je m'adresse à vous ce soir alors que nous continuons à nous battre contre le virus avec détermination et que tout est fait pour que la relance économique et sociale soit la plus forte possible dans notre pays parce qu'à quelques milliers de kilomètres d'ici, un tournant historique est à l'œuvre, en Afghanistan, loin de nos frontières mais avec des conséquences majeures pour l'ensemble de la communauté internationale, pour l'Europe et pour la France.
Après une guerre de vingt années, après la décision de retrait des troupes américaines prise successivement par le président Trump et le président Biden, Kaboul, la capitale de l'Afghanistan, est tombée en quelques heures sans résistance aux mains des talibans.
L'intervention américaine et internationale a commencé il y a exactement vingt ans, après les attentats du 11 septembre 2001 et le refus du régime taliban de l'époque en
Afghanistan de livrer ben Laden, l'organisateur de ces attentats.
Notre pays a été pendant treize années engagé militairement en Afghanistan, de 2001 à 2014.
Le président Chirac, dès octobre 2001, a décidé la participation de la France à l'action internationale, par solidarité avec nos amis et alliés américains qui venaient de subir une attaque effroyable sur leur sol, avec un objectif clair :
combattre une menace terroriste qui visait directement notre territoire et celui de nos alliés depuis l'Afghanistan, devenu le sanctuaire du terrorisme islamiste.
À partir de juin 2011, le président Nicolas Sarkozy a engagé le retrait des premières troupes françaises.
Le président François Hollande a ensuite décidé du retrait complet de nos troupes combattantes, de manière coordonnée avec les autorités afghanes d'alors ainsi qu'avec nos alliés.