La neige au Québec

未能成功加载,请稍后再试
0/0

Poudrerie, en voilà un nom léger, qui virevolte et qui tourbillonne. Et en même temps, qui évoque une langue un peu ancienne qui se rappelle les habitudes du passé. Cette fin de mot, en " erie" , elle n'est plus si usuelle parmis les mots que l'on fabrique de nos jours. Et donc on ne sera pas surpris en apprenant que le mot nous vient du Québec qui renoue volontiers avec le français de jadis, en l'adaptant à la vie qui l'entoure, et qui le glace une partie de l'année.

La poudrerie, c'est cette neige qui est tombée au sol mais que le vent peut soulever et raviver comme un feu follet d'hiver. C'est une neige subtile qui accompagne le promeneur. Et la poudrerie, en fait, c'est l'inverse de la sloche : qui est plus urbaine, plus lourde, plus grasse, plus sale. La sloche, en fait, c'est de la neige mellée d'eau, c'est de la gadoue qui glisse, qui colle aux chaussures. Souvent c'est de la neige qu'on a fait fondre avec du sel pour ne pas empêcher la circulation.

Et on voit bien que la neige a des textures et des apparences bien différentes, et que les pays du froid doivent trouver un nom pour chacune.

La poudrerie, ce n'est pas non plus la poudreuse. Ah, voilà un mot qu'on utilise aussi en France et en Suisses pour désigner cette neige vierge, non damée le skieur s'aventure sans être trop sûr de ses appuis.

Mais, la poudrerie, ça évoque bien sûr la poudre. C'est à dire une substance fine qui flirt toujours entre le concret et l'immatériel : la poudre d'escampette, la poudre de perlimpinin, la poudre à canon partagent avec la poudrerie cette instabilité rêveuse et légèrement inquiétante.

下载全新《每日法语听力》客户端,查看完整内容