Poudrerie, en voilà un nom léger qui virevolte et qui tourbillonne et, en même temps, qui évoque une langue un peu ancienne, qui se rappelle les habitudes du passé.
Cette fin de mot en erie, elle n'est plus si usuelle parmi les mots qu'on fabrique de nos jours.
Et donc on ne sera pas surpris en apprenant que le mot nous vient du Québec, qui renouve volontiers avec ce français de jadis, en l'adaptant à la vie qui l'entoure et qui le glace une partie de l'année.
La poudrerie, c'est cette neige qui est tombée au sol, mais que le vent peut soulever et raviver comme un feu follet d'hiver.
C'est une neige subtile qui accompagne le promeneur.
Et la poudrerie, En fait, c'est l'inverse de la "Sloche", qui est plus urbaine, plus lourde,plus grasse,plus sale.
La "Sloche"(slush), En fait, c'est de la neige mêlée d'eau,
c'est de la gadoue qui glisse, qui colle aux Chaussures.
Souvent c'est de la neige qu'on a fait fondre avec du sel pour ne pas empêcher la circulation.
Et on voit bien que la neige a des textures et des apparences bien différentes et que les pays du froid doivent trouver un nom pour chacune.