Synonyme de soleil, de plage et d'été, aujourd'hui la petite histoire de l'espadrille.
Une semelle de corde, une empeigne de toile, l'espadrille est une chaussure simple, légère et agréable à porter.
D'ailleurs, tout le monde l'a chaussée.
Les premiers étaient les militaires et les curés, ensuite les ouvriers. Puis elle a atterri aux pieds des artistes comme Pablo Picasso et Salvador Dali.
Avec des espadrilles au bout des pieds, on affiche un style décontracté. Pour preuve : c'est la chaussure fétiche de ce flemmard de Gaston Lagaffe.
À l'origine, et c'est toujours le cas, finalement, l'espadrille « classique » était un produit peu coûteux, nécessitant peu de matière première.
Bon, évidemment, le travail de couture, qui était assez long, est réalisé par des couturières à domicile, mais on changeait facilement d'espadrille, on pouvait chaque semaine s'offrir une nouvelle paire, c'était une chaussure peu coûteuse : c'est la chaussure du travailleur, en fait.
C'est au XVIIIe siècle que l'espadrille telle que nous la connaissons apparaît. Elle est fabriquée dans une petite ville du Pays basque dénommée Mauléon. Là-bas, les habitants cultivaient du chanvre et du lin.
Aujourd'hui, c'est encore à Mauléon que sont produites 65 % des espadrilles françaises.
Mais, ne nous leurrons pas : les modèles bon marché sont fabriqués en Asie et en Espagne pour les collections griffées.