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Le ciné sur un plateau

Nabil : Quel est le rôle d'un ingénieur du son sur un plateau de cinéma ?

Pierre Lenoir : C'est une bonne question et c'est difficile d'y répondre. En général, on est. . . un ingénieur du son à contacter, sauf exceptionnellement, vraiment très très en amont du film, c'est à dire 2, 3, 4 mois, voire peut-être 6 mois avant. Donc, soit vous connaissez le metteur en scène et y a pas de problème, soit vous ne le connaissez pas, donc il y a des rencontres. Le metteur en scène vous explique notamment sa vision du son ou sa vision des personnages, comment il voit la bande son, etc.

Chose qui, en général, n'est absolument pas respectée parce que, quand arrive le premier jour du tournage, le réalisateur a tout oublié et ce qui l'intéresse c'est. . . voilà. . . c'est le tournage, chaque plan, chaque scène et tout est décalé après au mixage. Donc il y a cette première rencontre et après. . . il y a ben. . . y a. . . y a des. . . on se revoit souvent, y a. . . des, ce qu'on appelle des repérages, pour voir un peu les endroits le metteur en scène souhaite tourner ses séquences.

Alors, quand c'est du studio, bon, en général, tout va bien. Quand c'est des décors extérieurs, bon ben, on va essayer de voir si on peut concilier la beauté d'un paysage et les rumeurs, enfin, le bruit, toutes les nuisances sonores qui vont en découler. . . et , souvent, quelquefois, il y a des. . . des. . . il y a des heurts, certains heurts avec les metteurs en scène qui veulent absolument tourner à un endroit très bruyant, moi, je dis non. Je dis : « Non ! , si vous tournez , c'est sans moi ! Soit je viendrai pas, soit vous tournez ça sera ce qu'on appelle du son témoin qui sera du son poubelle qui sera refait après » .

Ça se passe comme ça, mais bon, ça, il faut avoir peut-être une certaine expérience pour en arriver pour pouvoir se heurter ou avoir un dialogue un peu tendu avec un metteur en scène. Mais, ça m'est arrivé très souvent.

Une voix masculine hors champ : La vie est un roman.

Nabil : Moi, j'ai participé à des tournages, reportages, en tant qu'ingénieur du son, mais du moment le son est intelligible on me demande pas grand chose.

Pierre Lenoir : Ça n'a pas beaucoup changé. J'ai commencé, euh. . . j'ai commencé il y a une quarantaine d'années, exactement co. . . comme vous, à participer à des reportages, c'est. . . c'était soit pour la télévision française, c'était les. . . aller filmer des " chiens écrasés" ou n'importe quoi. . . ou on vous envoyait, on était à Cognac Jay, la grande demeure de la télévision française il y a longtemps. . . et on vous envoyait, on était. . . on attendait un peu comme chez le médecin et hop ! « Vous partez faire ça, faire ça, faire ça » .

Et il n'y avait aucune considération pour le son. Pour l'image non plus d'ailleurs. Après j'ai participé à des reportages un peu plus élaborés. . . euh. . . on allait filmer des restaurateurs, on mangeait très bien, on était invités, c'était formidable. J'ai de très bonnes expériences déjà c'était un peu mieux mais c'était inte. . . le son c'était intelligible. Voilà on se disait pas que c'était génial et tout. J'ai aussi participé un petit peu à des enregistrements de musique, qu'étaient. . . on allait filmer des. . . voilà. . . des des musiciens.

On essayait d'enregistrer comme on pouvait et puis voilà. . . j'ai participé à Dim dam dom, enfin, plein d'émissions comme ça mais il y avait pas de retour, en fait, hein ! Bon, c'était intelligible, point et voilà. Rien n'a changé, en fait, en 40 ans.

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