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Dilemme

Le président Tchisekeidi doit-il être solidaire de son directeur de cabinet, Vital Kamerhe ou doit-il prendre ses distances, dans l’affaire dite des 15 millions qui empoisonne la vie politique congolaise en ce moment ? Les médias le présentent le président de RDC comme face à un dilemme ! Quelle que soit la réalité de ces hésitations, on peut réfléchir sur ce mot, sur son sens et même sa prononciation et son orthographe : on entend parfois « dilemme » ; le mot est souvent mal écrit, et parfois mal prononcé. Cette erreur s’explique assez facilement à cause de la ressemblance avec un autre mot : on a tendance à associer dilemme et indemne, deux mots qui n’ont rien à voir. Indemne signifie intact, sans dommage, après un événement qui aurait pu en créer. On sort indemne d’un accident, quand on n’a pas été blessé. Il est vrai qu’on écrit dommage, avec deux « m », et non « dommage ». Mais le mot est de la même famille que damner et damnation : Un « n » est venu remplacer le deuxième « m » ! Étonnante suite de lettres quand même, puisque l’adjectif indemne n’a pas de rime exacte en français : aucun autre mot ne se termine par la syllabe « -emne ».

Pour le dilemme, l’histoire est toute autre. Il s’agit d’un mot savant qui représente une situation de perplexité, d’hésitation : on est dans une position où il faut faire un choix, et ce choix n’est pas facile. Chaque possibilité a ses inconvénients ! C’est en ces termes négatif que se présente le dilemme : non pas de montrer des avantages différents de chaque option, mais plutôt d’accentuer sur les désavantages qu’elles offrent. Le terme a d’ailleurs été utilisé en logique, lorsqu’un problème présente deux issues également insatisfaisantes. Et c’est bien cette coloration noire qu’on a conservée dans l’usage contemporain : on a deux possibilités, et chacune présente un aspect résolument dissuasif ! Donc le choix apparaîtra souvent comme celui du moindre mal, de la résignation. Souvent d’ailleurs, dans un cliché assez commun, on parle de cruel dilemme. Clichée, peut-être, mais en tout cas, l’image est conforme au sens d’origine : un dilemme est presque forcément cruel !

Un dilemme est-il alors une alternative ? Il y a de ça, sauf que l’alternative est moins cruelle, moins systématiquement.

Mais on retrouve là le sens d’origine, adoubé par les puristes de ce mot alternative : non pas la solution de rechange, qui est la signification qu’on lui donne de plus en plus souvent, sous influence anglaise. Mais la situation de choix, la fourche, devant laquelle on est contraint de se décider.

En partenariat avec la Délégation Générale à la Langue française et aux Langues de France (DGLFLF)


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