每日法语听力

当前播放

Celui qui sauve une vie sauve l'humanité entière

Il s'appelle Klaus Vogel, il a 60 ans, il est Allemand et pendant des années, il a fait le même cauchemar : un homme à la mer à qui il tend la main.

Son regard est empli d'effroi, mais impossible de l'agripper, sa main ne cesse de glisser et il n'est que le premier d'une longue farandole de naufragés désespérés qui tentent de flotter.

Puis les plus éloignés disparaissent progressivement.

« Je n'ai pas pu attraper le premier, et finalement ils sont tous morts » , raconte Klaus Vogel dans les colonnes de SOCIETY. C'est il y a 25 ans que, pour la première fois, il a fait ce cauchemar-là.

A l'époque, il est lieutenant sur un cargo et la veille, son capitaine a refusé de prendre la route qu'il avait tracéela route pourtant la plus rapide, la route pourtant la plus logique.

Mais non, il n'avait pas voulu, au motif qu'elle passait près des côtes du Vietnam et qu'ils risquaient donc de croiser des boat people en détresse.

Klaus a donc obéi, tracé un autre itinéraire.

Puis le soir même, il faisait le cauchemar de l'homme à la mer à qui il tend la main.

C'est le cauchemar de la mauvaise conscience « J'étais prêt à participer à des sauvetages, et l'équipage aussi je crois, et c'est simplement par souci économique qu'on a fait un détour : au moins, on était sûr de ne pas croiser un boat people en difficulté qui nous aurait retardé.

Mais, poursuit-il, cette idée de perdre du temps, et donc de l'argent parce que l'on sauve des hommes, du point de vue moral, c'est incompréhensible.

下载全新《每日法语听力》客户端,查看完整内容
点击播放