Le monde du lait est en crise. En deux ans : disparition des quotas, surproduction, effondrement des prix et des producteurs excédés, parfois ruinés. Pour fuir cette spirale infernale, beaucoup se tournent vers la filière bio, ou comment mieux gagner sa vie grâce à la ressource naturelle.
Une vache laitière bio, ça ressemble à ça, ou à ça. Ce qui est sûr, c'est qu'elles produisent toutes du lait certifié bio.
Qu'est-ce qu'il a, le lait bio, en plus des autres ?
C'est qualité de la matière grasse, la qualité de la matière protéique et puis il est exempt de pesticides. Puis on sait qu'il est produit dans un environnement protégé où la nature a sa place aussi, voilà.
Olivier Izard en est sûr : sa place est dans l'agriculture biologique. Il n'a connu que ça depuis son installation il y a 15 ans. Cet éleveur aveyronnais vit, travaille au rythme de la nature, dans le respect de chacun.
Alors ça, c'est une vache brune qui a été élevée en agriculture biologique depuis sa naissance, voilà, et qui… Bon là, elle ne produit pas de lait actuellement puisqu'elle est au repos pendant deux mois. Et puis ensuite, elle fera un petit veau et elle sera repartie pour une nouvelle lactation.
Jusqu'à la fin de l'hiver, le troupeau restera à l'étable avant l'herbe verte des pâturages. Tout ce que mangent ces vaches, été comme hiver, est bio, produit sur la ferme.
Plus les vaches sont dans le pré, mieux c'est.
Oui, ça, c'est bon. C'est bon pour… c'est bon pour tout : c'est bon pour le travail, c'est bon pour la qualité du produit. On a un lait qui est de meilleure qualité et qui est moins cher à produire.
Moins de dépenses et la garantie d'un revenu stable : 430 euros en moyenne la tonne de lait bio contre 300 pour le lait traditionnel. Sur fond de crise laitière récurrente, de nombreux agriculteurs ont franchi le pas. La collecte de lait bio a doublé en l'espace de 5 ans, représente 10 % de la consommation ; près de 2500 fermes sont installées, 850 autres sont en conversion. C'est aussi le choix de Lucie Bastide.
