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Végétatif

Enfin… ! C’est malheureusement l’adverbe qui a été le plus souvent entendu et exprimé après la mort de Vincent Lambert, cet infirmier, victime il y a presque onze ans d’un grave accident de voiture, maintenu en vie par un certain nombre de dispositifs médicaux qui lui assuraient une vie mécanique a minima. Tétraplégique, totalement paralysé, n’ayant plus de réflexe de déglutition, ce qui fait qu’il devait être nourri artificiellement, incapable d’envoyer une réponse aux stimuli qui lui étaient envoyés, il était maintenu dans ce qu’on appelle un état de vie végétatif. C’est bien ce mot qui permet de comprendre l’expression familière et très courante, reprise d’ailleurs par la presse : être un légume. Et sur Rfi comme ailleurs, on rappelle que la femme de Vincent Lambert, Rachel, aurait déclaré que son mari, avant son accident, évoquant une semblable possibilité, avait déclaré ne pas vouloir vivre « comme un légume » et avait manifesté son opposition au principe d’acharnement thérapeutique.

L’adjectif végétatif a en effet un sens très péjoratif aujourd’hui : il s’applique à une façon de survivre : ne rien faire au-delà du strict minimum : vivre sans activité, sans intérêt, sans relation à autrui. L’expression a un sens littéral lorsqu’il s’agit de quelqu’un qui est gardé en vie par les artifices de la médecine, et qui meurt si, comme on le dit familièrement aussi, on le débranche, c’est-à-dire si on arrête le protocole de soin qu’on lui administre. Mais de manière moins stricte, on l’emploie à propos de celui qui mène une vie refermée, et même par extension, à celui qui ne réussit pas à sortir de sa routine : il végète, c’est-à-dire qu’il ne s’épanouit pas.

Attention ! le végétal n’est pas seulement le légume. Le mot correspond à un règne, comme on disait naguère, à un ordre du vivant : ce qui vit, mais n’appartient pas au règne animal. C’est-à-dire a priori, qui n’a pas de volonté ou de sensibilité propres. En gros, on englobe sous ce terme tout ce qui concerne les plantes.

Cette famille de mots est très vivace en ce moment : on y trouve aussi bien les végétaux que les végétariens.

Le végétarien est celui qui s’interdit de manger des animaux : ni chair, ni poisson ! La restriction est forte, mais elle laisse la liberté de consommer de façon très variée tout ce qui n’est pas tué par l’homme. Du camembert au caviar, l’éventail est très ouvert.

Maintenant, si l’on est plus radical que le simple végétarien, on peut être végétalien. Le changement de consonne, même s’il est minime, est important : les végétaliens ne mangent rien de ce qui peut provenir des animaux. Pas de viande donc, mais pas de lait non plus, puisqu’il est trait à partir de l’animal. Et pas plus de fromage, fabriqué à partir du lait.

Quant aux végans, ils poussent plus loin encore cette logique : il s’agit de s’interdire tout ce qui pourrait affecter la vie des animaux : on ne prend pas le miel des abeilles, mais on ne tond pas non plus les moutons. On ne s’habillera donc pas avec des vêtements de laine. On n’utilisera pas le cuir : attention aux chaussures, et au fauteuil dans lequel on s’assoit ! On ne jouera pas sur les touches en ivoire d’un piano.

En partenariat avec la Délégation Générale à la Langue française et aux Langues de France (DGLFLF)


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