Albert Einstein, Marie Curie, Robert Koch, Max Planck, Werner Heisenberg font partie des stars du Nobel. Ils ont marqué la science d’une empreinte indélébile.
Pourtant, le Nobel n'est pas infaillible. Plusieurs fois, le prix a récompensé des découvertes scientifiques moyennement recommandables. Voici le top 3 des Nobel pas vraiment mérités.
Numéro 3, monsieur Johannes Fibiger. En 1926, ce médecin danois rafle le prix nobel pour sa “découverte du Spiroptera carcinoma”. Derrière ce nom barbare se cache un ver parasite qui aurait une fâcheuse tendance à déclencher des cancers.
L’expérience de Johannes Fibiger est simple. Il sélectionne des blattes porteuses du parasite. Il les donne à manger à une bande de rats de laboratoire et il observe le tout. Résultat, cette alimentation déclenche une démultiplication des cellules dans l’estomac des rats. Autrement dit, selon Fibiger, l’ingestion de ce ver parasite entraîne un cancer.
Sauf que… c’est faux. Quelques années plus tard, d’autres médecins reprennent ces expériences et constatent l’erreur. La cause des tumeurs n’est pas le parasite, mais le régime alimentaire des rats. Effectivement, mises à part des blattes, les rats de Fibiger ne consomment que du pain et de l’eau.
De quoi s’assurer une bonne carence en vitamine A qui justement peut être responsable des tumeurs observées. Cerise sur le gâteau, les tumeurs étudiées par Fibiger étaient en grande partie bénignes et non pas cancéreuses.
Numéro 2, monsieur Enrico Fermi. En 1938, l’éminent physicien italien reçoit le Nobel de physique pour "sa démonstration de l’existence de nouveaux éléments radioactifs”.
Au départ, l’idée de Fermi, c’est de fabriquer des atomes très lourds. Encore plus lourds que l’Uranium, qui à l’époque, tient le haut du classement avec 92 protons dans son noyau.
Pour y parvenir, Fermi bombarde des neutrons sur de l’uranium, en espérant que les noyaux des atomes finiront par absorber ces neutrons pour ensuite les transformer en protons.
De prime abord, son expérience est un franc succès puisqu’elle produit deux nouveaux éléments. L’interprétation de Fermi est la suivante : il a fabriqué de l’Ausénium contenant 93 protons et de l’Hespérium qui en compte 94.