Nous sommes à Bagnères-de-Bigorre, à un peu plus de 1000 mètres d'altitude.
À cette période de l'année, au début du printemps, il se passe quelque chose d'assez original, d'assez surprenant, les sous-bois des hêtraies pyrénéens sont recouverts d'un tapis de petites fleurs : la jacinthe des Pyrénées.
Les hêtres n'ont pas encore fait leurs feuilles, le sol est baigné de lumière et la jacinthe des Pyrénées va profiter d'une fenêtre de deux ou trois semaines pour fleurir et maximiser sa photosynthèse.
Autant le dire tout de suite, pour cette plante montagnarde, basse et qui pousse en touffes, c'est plus qu'une parenthèse enchantée, c'est son heure de gloire !
Telle un vrai top model, elle se révèle très à l'aise à chaque collection printanière.
Mais il vaut mieux la regarder avec les yeux, qu'avec les mains : la jacinthe est toxique de la tête aux pieds. . .
Passée cette période, les feuilles vont tomber, se décomposer très rapidement et, dès le mois de juin, vous pourrez penser que ces fleurs n'ont jamais existé.
Cette stratégie particulière permet à la jacinthe de refleurir chaque printemps et offre aux promeneurs un spectacle magnifique.