Je suis dans une entreprise il n'y a pas longtemps et le manager de l'entreprise me dit « Dans ma boîte, ça fait 25 ans qu'un homme travaille. »
Donc son travail, c'est une finalité, c'est un marqueur identitaire très fort.
Et dans la même équipe, me dit le manager, j'ai un garçon de 25 ans qui me dit « Moi, je travaille deux ans à fond et dans deux ans, je fais le tour du monde avec ma copine. »
Il ne s'agit pas d'hiérarchiser moralement et de dire « Le jeune ne veut plus rien faire, et le plus ancien est beaucoup plus travailleur. »
Cette moraline-là est trop facile et n'apporte rien et à mon sens, ne comprend rien au changement de place dans la vie des gens qu'occupe le travail.
Mais, ce qu'on peut remarquer, c'est que dans le premier cas, le travail est une finalité.
Dans le deuxième cas, le travail est un moyen pour s'épanouir dans l'existence.
Mais qui est-ce qui donne le plus de sens à son travail ?
Ce n'est pas le premier, paradoxalement, c'est le deuxième.
Parce qu'encore une fois, considérer l'activité de travailler comme ayant un sens en tant que tel, est un non-sens.