Mademoiselle Chanel et le diamant

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Curieusement, en 1932, Gabrielle Chanel, la reine du bijou fantaisie qui longtemps n'aimât que les perles d'Orient et les cristaux de couleur, va s'emparer de la plus précieuse des pierres, le diamant.

Opportunément, encore sous le choc de la crise de 29, les diamantaires de l'époque vont préférer Mlle Chanel au grand joyeux de la place Vendôme pour rendre son éclat au diamant.

C'est le point de départ de la plus éphémère et la plus légendaire des collections.

Simplement, Gabrielle Chanel allège les montures à l'extrême et démote tout ce qui précède.

Ce n'est plus la pierre qui décide, mais comment couture la ligne et le dessin.

Elle monte et remonte le diamant, comme elle s'amusait autrefois à démonter les pareuses offertes par le duc de Westminster pour inventer d'autres bijoux.

Résolument, elle fait de la souplesse un principe et de la liberté une vertu.

Elle supprime les fers noirs, ouvre les colliers le long du cou, fait jaillir des comètes sur les épaules et ruceler des puits d'étoiles dans les décolletés.

Je veux dit-elle, que le bijou soit au doigt de la femme comme un ruban.

Poétiquement, Gabrielle Chanel décroche des étoiles du ciel de Paris.

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