C'est l'imagination, qui guide mon crayon. J'en ai subi les tourments et les surprises.
Ce crayon dont la seule fin est d'obtenir chez le spectateur, par un trait subi, toute l’évocation de la pensée.
Dans son journal intitulé à soi-même, et sous-titré note sur la vie, l'art et les artistes.
Le peintre odilon redon, mène une réflexion sur son travail, et tente de définir ce qu'il cherche dans sa peinture.
Reproduire ce qu'ils voient ne l'intéressent pas. Il s’agit pour lui des veillées de nouvelles sensations.
Grâce à la part invisible qui nous entoure, ses oeuvres sont comme les clés d'un monde de vision et de rêves.
Serais-tu le recueillement solitaire, serais-tu la piété le silence, le rêve, le souci.
J'ai mis dans mes ouvrages une petite porte ouverte sur le mystère. J'ai fait des fictions, c'est au public d'aller plus loin.
Dans sa toile les yeux clos, odilon redon semble nous inviter à fermer les yeux. Il ne s'adresse pas qu'aux regard du spectateur, mais aussi à son esprit.
Cette figure surgit tel de l'eau, que veut-il représenter. Est-ce un portrait ? S'agit-il simplement d'une personne endormie ? d'un songe d'une apparition ?