Françaises, Français, Mes chers compatriotes de l'hexagone, d'outre-mer et de l'étranger,
Ce soir, nous ne vivons pas un 31 décembre comme les autres.
Là où, dans nos villes et nos villages, l'heure est d'habitude aux grands rassemblements, ils sont cette année interdits par l'épidémie : les places de nos communes sont éteintes, nos foyers moins joyeux qu'à l'accoutumée.
L'année 2020 s'achève donc comme elle s'est déroulée : par des efforts et des restrictions. Et j'ai pleinement conscience, par les décisions que j'ai eues à prendre, des sacrifices que je vous ai demandés.
Je suis sincèrement convaincu que nous avons fait les bons choix aux bons moments et je veux vous remercier de votre civisme. De cet esprit de responsabilité collective par lequel nous avons sauvé tant de vies et qui nous permet aujourd'hui de tenir mieux que beaucoup face à l'épidémie.
En votre nom, j'ai ce soir une pensée pour les 64 000 victimes de ce virus, leurs familles et leurs proches. Des parents, des amis, des pans entiers de l'imaginaire français nous ont quitté ces derniers mois.
Oui, cette année 2020 a été difficile. Elle nous a rappelé nos vulnérabilités. Elle a été encore plus injuste pour les plus fragiles. Mais ensemble nous en sortons encore plus unis, et en ayant beaucoup appris.
J'ai aussi une pensée pour tous nos compatriotes vivant dans la précarité, parfois la pauvreté, pour qui la crise que nous traversons rend le quotidien plus difficile encore.
Je veux dire notre reconnaissance à ceux qui se sont mobilisés pour soigner, nourrir, éduquer, protéger, à tous ceux qui par leur travail, leur engagement nous ont permis de tenir debout et ensemble durant ces mois difficiles. Et qui ce soir encore, le font pour la Nation.
A nos concitoyens œuvrant dans les secteurs de la culture, du sport, de la restauration, de l'hôtellerie, du tourisme, ou de l'évènementiel, aux étudiants qui ont souffert et souffrent encore davantage que les autres, je veux leur redire que nous serons là.