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第一部 第三章(2)

Ce petit événement changea le cours de la conversation.

Je veux absolument prendre chez moi Sorel, le fils du scieur de planches, dit M. de Rênal ; il surveillera les enfants, qui commencent à devenir trop diables pour nous.

Cest un jeune prêtre, ou autant vaut, bon latiniste, et qui fera faire des progrès aux enfants ; car il a un caractère ferme, dit le curé.

Je lui donnerai 300 francs et la nourriture. Javais quelques doutes sur sa moralité ; car il était le Benjamin de ce vieux chirurgien, membre de la Légion dhonneur, qui, sous prétexte quil était leur cousin, était venu se mettre en pension chez les Sorel.

Cet homme pouvait fort bien nêtre au fond quun agent secret des libéraux ; il disait que lair de nos montagnes faisait du bien à son asthme ; mais cest ce qui nest pas prouvé.

Il avait fait toutes les campagnes de Buonaparté en Italie, et même avait, dit-on, signé non pour lEmpire dans le temps. Ce libéral montrait le latin au fils Sorel, et lui a laissé cette quantité de livres quil avait apportés avec lui.

Aussi naurais-je jamais songé à mettre le fils du charpentier auprès de nos enfants ; mais le curé, justement la veille de la scène qui vient de nous brouiller à jamais, ma dit que ce Sorel étudie la théologie depuis trois ans, avec le projet dentrer au séminaire ; il nest donc pas libéral, et il est latiniste.

Cet arrangement convient de plus dune façon, continua M. de Rênal, en regardant sa femme dun air diplomatique ; le Valenod est tout fier des deux beaux normands quil vient dacheter pour sa calèche. Mais il na pas de précepteur pour ses enfants.

Il pourrait bien nous enlever celui-ci.

Tu approuves donc mon projet ? dit M. de Rênal, remerciant sa femme par un sourire, de lexcellente idée quelle venait davoir. Allons voilà qui est décidé.

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