2.Le meurtre d'un chauffeur somalien travaillant pour l'Aide populaire norvégienne, en mars, à Las Anod, a dégénéré, au mois d'avril, en une tuerie de représailles.
3.Les affrontements les plus graves, qui ont opposé les Hadamo de Rahanweyn et les Aulehan de l'Ogaden, se sont caractérisés par une série de tueries de représailles.
4.Un homme d'une cinquantaine d'années a été tué par balles, devant témoins, lors d'un règlement de comptes dans les quartiers Nord de Marseille, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
5.Le Comité invite instamment l'État partie à renforcer les mesures destinées à combattre le phénomène des représailles meurtrières et autres pratiques qui ont des conséquences destructrices sur le développement de l'enfant.
6.Le Comité est sérieusement préoccupé par l'héritage du kanun (droit coutumier) et la persistance de la vendetta ou des crimes d'honneur, en particulier dans le nord et le nord-est du pays.
7.Il regrette aussi l'absence d'informations spécifiques sur les mesures prises par l'État partie pour remédier à la situation des enfants des zones rurales et des enfants que des menaces de vendetta empêchent d'aller à l'école.
8.La violence à l'encontre des femmes et les crimes d'honneur, les abus commis par la police, une administration de la justice entachée d'irrégularités, la peine de mort, en particulier dans le cadre de la loi sur le blasphème, et l'impunité demeurent les principaux sujets de préoccupation.
9.Buruma ne nie pas le devoir de mémoire, mais affirme que « lorsqu'une communauté culturelle, ethnique, religieuse ou nationale fonde son identité presque entièrement sur un sentiment de solidarité né du souvenir de la persécution, on débouche sur la myopie historique, et dans des cas extrêmes, même sur la vendetta ».
10.Il recommande à l'État partie de prendre des mesures rigoureuses pour engager des actions en justice contre quiconque se livre ou collabore à ces meurtres et autres formes de violence et de lancer des campagnes d'information de grande envergure pour sensibiliser l'opinion aux effets destructeurs de cette violence sur l'intégrité physique et morale des familles et en particulier des femmes et des enfants.
11.Tout en insistant sur l'obligation faite à l'État partie à l'article 10 du Pacte, le Comité recommande vivement à l'État partie de redoubler d'efforts pour en finir avec la pratique des meurtres commis dans le cadre de vendettas et autres formes de violence qui trouvent leur origine dans le kanun, mettent la vie de famille en danger et menacent la vie des femmes et des enfants.