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Chapitre 3 Les Affaires d'Egypte

Chapitre 3 Les affaires d'Egypte

Dès que j'entre chez Lillas Pastia, Carmen dit :

Lillas, je ne veux plus travailler. Allons pays, allons nous promener.

Elle met sa mantille devant son nez, et nous voilà dans la rue, sans savoir nous allons. À l'entrée de la rue du Serpent, elle achète une douzaine d'oranges, un peu plus loin elle achète encore un pain, du saucisson, une bouteille de manzanilla[La manzanilla : vin blanc. ] ; puis enfin, elle entre chez un confiseur. Elle prend tout ce qu'il y a de plus beau et de plus cher.

Nous nous arrêtons dans la rue du Candilejo, devant une vieille maison.

Une bohémienne vient nous ouvrir, Carmen lui donne deux oranges et une poignée de bonbons et la met à la porte, qu'elle ferme avec la barre de bois. Dès que nous sommes seuls, elle se met à danser et à rire comme une folle, en chantant :

Tu es mon rom, je suis ta romi.

Ah ! Monsieur cette journée-là ! . . . quand j'y pense, j'oublie celle de demain. Nous avons passé ensemble toute la journée, mangeant, buvant et le reste. Je lui dis que je voudrais la voir danser ; mais, trouver des castagnettes ? Aussitôt elle prend la seule assiette de la maison, la casse en morceaux et la voilà qui danse en faisant claquer [Claquer : produire un bruit sec et sonore. ] les morceaux de faïence aussi bien que si elle avait des castagnettes. Le soir arrive et j'entends les tambours qui battent la retraite.

Il me faut aller au quartier pour l'appel.

Au quartier ? dit-elle d'un air de mépris. Tu es donc un esclave pour te laisser mener à la baguette ?

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