Les représentants des grévistes ont informé la Rapporteuse spéciale que leur grève répondait au souci de promouvoir une réelle indépendance de la justice.
Ils ont demandé aux autorités judiciaires et policières de la MINUK de relâcher les grévistes de la faim pour qu'ils puissent reprendre durablement des forces.
Pour ce qui est du nombre de grévistes, signalons que la plupart des conflits sociaux concernaient l'ensemble d'une entreprise, plutôt qu'une usine ou un service particuliers.
Les grévistes de la SNCF entendent notamment protester contre les restructurations engagées dans l'entreprise, en particulier dans le secteur du fret où ils redoutent 6000 suppressions d'emplois.
La loi sur la grève prévoit plusieurs garanties en ce qui concerne les droits des grévistes, mais seulement si la grève est organisée conformément à la loi.
Mais les grévistes ont campé sur leurs positions et poursuivi leur grève jusqu'à la conclusion d'un règlement entre les représentants du personnel du service du contrôle aérien et l'État.
Douze procès au cours desquels seront jugés les grévistes de la faim devraient s'ouvrir au tribunal municipal de Mitrovica, au tribunal de district de Mitrovica et au tribunal de district de Pristina.
Les autres formes de restrictions du droit de grève vont des actes d'intimidation et des sanctions visant les grévistes à l'imposition de conditions de forme qui rendent difficile l'exercice de ce droit.
Le tribunal, estimant que le droit de grève était relatif et devait être concilié avec les droits avec lesquels il était en conflit, a pris une ordonnance de portée limitée contre les grévistes.
Les principales revendications du conseil des grévistes portaient sur la revalorisation de 30% du barème des salaires et le paiement d'arriérés sur les avantages en nature (indemnités pour les repas et les transports).
Les médecins qui ont examiné les grévistes de la faim ont demandé que 10 d'entre eux soient hospitalisés en raison de leur extrême fatigue et de la détérioration de leur état de santé.